Auguste Vestris


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Ad agio : l’aisance dans les grands temps d’adage

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Les Freinateurs
Marie-Josée Redont

25 mars 2018

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28 décembre 2017

L’adage (qu’il soit à la barre, au milieu ou même accompagné) est l’un des premiers exercices où le danseur découvre et apprivoise son Art dans toute sa complexité.

Familiarisé aux diverse « mécanismes » de notre langage chorégraphique, c’est là qu’il rassemblera, avant de les perfectionner, les différentes techniques à la difficulté accrue par la « tenue », le rallentando, le rubato voire même l’accelerando du mouvement musical, car on ne danse pas de la même façon le lent et le vif.

À la recherche de l’équilibre, de la suspension, à travers une ligne d’aplomb cranio-caudale des centres de gravité, la proprioception aiguisée par les différents bras de leviers, le corps apprend à faire intervenir (sous peine de tomber !) tous les systèmes de contre-opposition, de balancement, mais surtout les Freinateurs dont il dispose.

C’est sur ce dernier point que j’interviendrai.

Tenir debout exige des pivots solides et résistants. Rien n’est possible si la base s’écroule.

Le pied, la jambe et surtout l’arrière de cette jambe jouent un rôle majeur dans cette fermeté.

Il s’agira de mettre l’accent sur un point rarement abordé : le travail du RETENU de la descente, jambe tendue, avant de plier, ce qui facilite transferts de poids du corps, absorption des chocs et de la vitesse de rotation, tout en protégeant les articulations, car, tous les systèmes freinateurs étant en alerte, À CE MOMENT-LÀ, ils se mettent en action.

Sensibilisée à cette technique par mon Maître Yves Brieux-Ustaritz auprès duquel, vingt-quatre ans durant, bercée d’adages magiques en forme de variation d’un grand lyrisme où il déployait tout son génie de musicien, je vous la présenterai en renouant avec la grande tradition de qualité et de raffinement du langage des pieds et des jambes de notre École.