Auguste Vestris


Titre
 

Critiques / Reviews

Dans la même rubrique
In the same section


Vers une Mise sous X de Monsieur LG ?
Let’s talk Turkey !
Heymania
Wayne McGregor & the Breakfast Oyster at the Palais Garnier
Fanny Fiat and Diana Cuni: two new Socii Honoris Causa in the Society for the Advancement of the Ideas of Auguste Vestris
The Man in the White Suit & Daphne Birnley
Mad Dog, Anyone?
The Canary Down Imperative - Jérémie Bélingard appointed Etoile
A Midnight Modern Conversation
The POB Internal Promotion Concours 2006

If it Ain’t Broke, Don’t Fix It
One Plummy Voice, raised in Dissent
Our Infant Wings
Reckless the Man!
More Power to Lopatkina !
Début of Emilie Cozette in Le Lac des Cygnes

Les rubriques
All sections :













 

Pas de carton d’invitation pour la Statue du Commandeur ?
décembre 2003

Printable version / Version imprimable   |  1093 visits / visites

Mis à jour : décembre 2009

Notice biographique

Emmanuel Thibault est né en 1974. Après des cours avec Max Bozzoni, il entra à l’école de l’Opéra, où il fit ses études, et où il choisit de travailler avec Mlle. Noella Pontois. A l’âge de quinze ans, il rejoignit le ballet de l’Opéra de Paris. C’est alors qu’il gagna plusieurs concours internationaux, et fut promu au rang de sujet (soliste) à l’âge de dix-sept ans. A l’issue du Concours interne de promotion du 23 décembre 2004, M. Thibault fut promu premier danseur.

Médaille d’Argent du Concours international de Paris en 1990, Trophée d’Or du Concours Eurovision des Jeunes Danseurs à Helsinki en 1991, Prix « Espoir » de l’AROP en 1994 et Médaille d’Argent au concours international de Varna (date inconnue). Prix de l’AROP, 2002.

Articles de presse (extraits)

Opéra national de Paris,Le Spectre de la Rose, décembre 2009

« Des deux premières distributions, il ressort pour le Spectre de la Rose que tout le talent naturel et la superbe technique du jeune Mathias Heymann, s’ils éblouissent, ne parviennent pas donner toute sa dimension au rôle-titre. Qu’y manque-t-il ? Ce qu’Emmanuel Thibault y apporte, une aisance, une âme, une désinvolture, un naturel dans son extraordinaire travail de bras et de mains qui sont du monde du rêve, de l’irréel, de la poésie et pas seulement de la belle danse. »

« G. Mannoni, sur www.Altamusica.com »

Opéra national de Rome, La Belle au Bois Dormant, 27 et 28 septembre 2007

« Mais la vraie et grande révélation de cette "Belle", et qui vaut oh combien ! toute la dépense pour les places, révélation qui emporte tout devant elle, porte les noms d’Emmanuel Thibault et de Claudio Cocino.

Le premier danseur de l’Opéra de Paris habite avec maestria, distinction et virtuosité un rôle qui lui est si naturel, celui de l’Oiseau Bleu, sa partenaire l’excellente Sara Loro, une ballerine très sensible qui fit une impression délicieuse. Quel phénomène que ce Thibault ! (....) Quelle grande leçon de style et de technique ! Quels ports de bras ! Tout cela restera gravé dans notre esprit. »

« Albrecht Fabio »

« Je saisis l’occasion de couvrir d’éloges un autre artiste que l’Opéra ne sait traiter à sa juste valeur, et qui n’est toujours pas nommé étoile en dépit de ses mérites indiscutables :

« Emmanuel Thibault, danseur de tout premier ordre, qui avec une intérprétation hors du commun de l’Oiseau Bleu, suscite des émotions que la parole ne saurait exprimer, et qui nous fait oublier toute la petitesse, toute la bêtise qui maculent cet art merveilleux. »

« Ronde »

Sur http://www.balletto.net/forum.php?riferimento=202143&pagina=1


Inoue Ballet Foundation, Tokyo, 21 et 22 Juillet 2007, La Belle au Bois Dormant, début en Prince Désiré, avec Kinuko Shimada en Aurore.

« Une représentation fort notable eut lieu à Tokyo fin juillet : le début d’Emmanuel Thibault en Prince Désiré. Le premier danseur du Ballet de l’Opéra de Paris est venu remplacer Thiago Soares du Ballet Royal anglais, lorsque M. Soares (...) se blessa et dut déclarer forfait.

« Il se peut que M. Thibault doive attendre indéfiniment avant que la hiérarchie rigide de sa propre troupe (...) lui permette de danser ce rôle principal dans la version grandiloquente de Nouréev à Paris. On peut donc comprendre pourquoi ce danseur noble peu addonné au tapage, décide de saisir l’occasion. Et le résultat fut un triomphe (...)

« C’est à travers tout le dos, à la cambrure ecstatique et néanmoins d’une grande finition académique, et par ses bras qui se tendent vers la princesse éthérée qu’il exprime la supplication (...). Quoique la scène, trop étroite, limite l’ampleur de la saltation, chaque mouvement des membres et de la tête d’une position à l’autre est harmonieux, précis et riche de subtilités.

« Dans le dernier Acte, il a fait preuve de ses qualités de classiciste. Lorsqu’il adopte une cinquième parfaite et ouvre ses bras vers les cieux, cet acte devient une réalisation consciente de la notion de proportion et d’harmonie vivante dans le corps humain. Il est fort rare de rencontrer un danseur qui irradie une telle dignité sans pour autant sacrifier ce calme, cette fraîcheur qui lui sont innés. »

Yuki Nagano, Dance Europe (Londres), octobre 2007

Dans Dance Europe du mois d’octobre 2007, rubrique « Fleurs et Poignards - Les critiques de danse de partout au monde relatent le meilleur et le pire de l’année dernière », on lit,

Emma Manning, rédacteur en chef de Dance Europe : « Meilleur partenariat - Thibault and Ould-Braham - pour leur ’Don Quixote’ de mars 2007 ».

Le choix de Yuki Nagano est également dévolu à Thibault « Prestation la plus remarquable parmi les hommes » pour son Prince Désiré dans La Belle au Bois Dormant à Tokyo.


Don Quichotte, Opéra Bastille, 26 et 31 mai 2007, avec Myriam Ould-Braham en Kitri.

« (...) Une des neuf premières danseuses de la compagnie, Myriam Ould-Braham, a ainsi abordé pour la première fois lundi soir à l’Opéra Bastille comble et devant un public chaleureux, le personnage de Kitri (...) avec un partenaire qui brûle les planches, aussi bon technicien que bon comédien, Emmanuel Thibault. Egalement premier danseur, ce dernier qui redansera avec elle le 31 mars, l’a obligée à sortir de sa réserve sans pour autant que cela diminue le lyrisme de sa danse.

« Leur tandem a comblé lundi le public de l’Opéra Bastille (...) »

Agence France Presse, 27 mars 2007

« Moi aussi, j’essaye de sortir de ma stupeur. Qu’un ballet,disons-le, un peu toc et vulgaire comme Don Quichotte puisse inspirer un sentiment de pureté et de noblesse, c’est un phénomène de transfiguration, dû aux interprètes. L’Opéra de Paris a sorti hier de dessous le boisseau ce qu’il ne savait peut-être pas être ce qu’il a de plus précieux dans sa troupe : un couple en parfaite harmonie. Il en émanait un roucoulement délicieux et grave comme dans les duetti de Mozart, un sentiment de victoire sur sur la pesanteur et sur toutes les autres servitudes humaines, quelques minutes de Paradis. A la sortie, il fallait voir le public hébété se demandant ce qu’il avait bien pu voir. »

« Pedro » sur Dansomanie.net

« Que du bonheur, ce magnifique couple Thibault/Ould-Braham... Une complicité parfaite, des détails bien à eux, un jeu d’acteur merveilleusement au point, et cet incroyable troisième acte qui a soulevé Bastille. La grâce.

« Prenez d’assaut la Bastille samedi soir pour voir leur deuxième représentation - ils ont déjà rejoint le firmament, si l’on s’en tient aux réactions de la salle hier soir ! »

"Azulynn", sur Dansomanie.net
(Voir aussi par "Azulynn" www.ballet.co, Magazine Internet pour mai 2007)

« J’y étais aussi. Juste un mot en passant pour dire que Thibault mérite le titre d’étoile. Il détonne dans le marasme ambiant du ballet de l’Opéra de Paris. Je dirai plus tard en détail pourquoi je pense qu’il est urgent de nommer Thibault étoile. »

« Truitonne », sur un forum Internet

« La scène de New York accueille de grands artistes »

« Lundi soir, le gala “Stars of the 21st Century”, évènement annuel célébré au New York State Theater et organisé par Nadia et Solomon Tencer, s’avéra bien moins kitsch que maint spectacle semblable de par le monde : les danseurs n’ont pas cherché à assommer le public à force d’exploits techniques. Et surtout, le gala nous rendait un grand service - il donna aux New Yorkais l’occasion de rencontrer de grands artistes qui ne visitent notre ville que trop rarement, et notamment M. Serge Filin du Bolshoi, et M. Emmanuel Thibault de l’Opéra de Paris. (...)

« Lorsque je pense à M. Thibault, je le vois un peu comme la contrepartie de M. Vassili Scherbakov au Théâtre Maryinskii ; dotés, l’un et l’autre, d’un talent unique, ils se trouvent depuis trop longtemps emprisonnés dans ce que j’appelle les “limbes du pas de trois” - en raison de machinations Byzantines propres à leurs troupes respectives, il ne leur est pas donné de tenir les rôles principaux que cependant ils méritent. Lorsque M. Scherbakov a finalement été distribué comme Albrecht dans Giselle en 2004, au moment même où M.Thibault dansait Basilio dans le Don Quichotte, je voulais me lever et crier ma joie à ce qui semblait être une convergence globale !

« Les dons techniques de M. Thibault - des tours en l’air en flêche, la grande élévation de ses cabrioles - étaient d’une évidence crystalline ce lundi soir, et ce, dans un style de mouvement qui, tout en restant parfaitement stricte, se déploie comme sur du velours. »

Joel Lobenthal, New York Sun, le 15 février 2006

« Un mélange de styles, présentés par les étoiles internationales »

« Dîtes donc, les galas ne sont plus tels que je les avais connus ! “Stars of the 21st Century International Ballet Gala” (...) est arrivé au New York State Theater ce lundi dernier, sous une forme qui fait plutôt “variétés de haut vol”. Aux oubliettes ces vieux marrons, affreusement mais délicieusement vulgaires et détestés de tous les balletomanes, remplacés ici par des soli de sérieuse intention et par des pas de deux, dansés par des prêtres de l’art de la danse. Parmi ces témoignages, le Grand Pas Classique, fut dansé, et de la plus belle manière, par Mathilde Froustey et Emmanuel Thibault de l’Opéra de Paris, comme s’il s’agissait de grand art. De nos jours il est devenu fort rare de voir des danseurs aussi brilliants “de la vieille école”. »

Jennifer Dunning, New York Times, le 15 février 2006

Programme Radio Ouvert le Dimanche (France Musique)

le 11 décembre 2005 de 18 heures à 19 heures

Interview de Mlle. Brigitte Lefèvre, Directeur de la danse de l’Opéra national de Paris, par Olivier Bernager

Question envoyée par e-mail par un membre du public : « Pourquoi est-ce que Emmanuel Thibault n’est pas distribué dans les grands rôles ? »

Brigitte Lefevre : « Cher Emmanuel ! (rires de Brigitte Lefevre). J’ai du mal à répondre à cela.

« Il y a 154 danseurs, dont quelques solistes, dont fait partie Emmanuel Thibault. J’ai été un peu triste qu’il n’ait pas été nommé à l’issue des différents concours plus tôt premier danseur. Il l’est maintenant. Il a donc beaucoup de choses, il a sa vie artistique devant lui. Il y a des rôles qui s’imposeront peut être pour lui. Je lui ai déjà fait danser Don Quichotte.

« A mon avis - il faut être franc - même s’il a une technique absolument éblouissante, il ne peut pas tout danser. Il a encore des choses à se prouver et à prouver, mais je sais qu’il y a des spectateurs - il y a un site qui lui est consacré. Donc c’est pour vous dire à quel point il attire la sympathie et l’estime du public. Donc j’entends bien cette question.

Vous savez les étoiles c’est pas par hasard qu’ils sont étoiles... Aurélie Dupont danse Le Sacre du Printemps de Pina et puis elle fait le Don Quichotte de manière admirable - d’autres aussi, Marie-Agnès Gillot. C’est pour ça qu’Emmanuel, c’est un très très bon danseur, un très beau danseur, mais (...) »

Olivier Bernager : « Vous voulez dire Emmanuel Thibault ? »

Brigitte Lefevre : « Oui, Emmanuel Thibault, il saute comme personne, il a des qualités exceptionnelles. Il ne peut pas tout danser, mais il a sa vie professionnelle devant lui. »


La Belle au Bois Dormant, Opéra national de Rome, les 19 et 21 mai 2005

« Au III Acte, l’attention se focalisa entièrement sur Emmanuel Thibault et Myriam Ould-Braham en Oiseau Bleu et Florine. Les deux danseurs sont de véritables joyaux de l’art. Elegant dans ses gestes, Thibault a des bras, des sauts, qui font que chaque partie du corps semble être celui de sa créature (...) dès l’instant que les deux danseurs entrent ensemble sur la scène entourés des autres personnages du conte, et jusqu’à l’explosion du pas de deux, ils donnent une démonstration étourdissante de la vraie, la pure école française. »

Paru en mai 2005 par « Andrea », sur le forum italien de danse Balletto.net

La Belle au Bois Dormant, Opéra national de Rome, les 19 et 21 mai 2005

« Le rôle, quoique petit, est cependant défendu par des interprètes de légende. En 1961, huit jours après sa fuite à Paris, Noureyev revient sur la scène aux Théâtre des Champs Elysées (...) pour interpréter en alternance le Prince Désiré et l’Oiseau Bleu (....) En 1989, Kader Belarbi est nommé étoile, précisément à la fin d’une représentation de l’Oiseau Bleu.

« En 2005 c’est M. Emmanuel Thibault, premieur danseur de l’Opéra de Paris, qui est considéré comme le plus grand interprète de ce rôle. Avant de le danser sur la scène du théâtre de l’Opéra de Rome et étant de passage à Bologne, il s’est présenté à la classe quotidienne de Carla Calcaterra à l’Associazione Artistica Balletto Giovane. Cela fut pour nous élèves amateurs un privilège d’observer son travail, et surtout, l’attention qu’il prête à ces détails qui font, comme je le dis souvent, toute la différence. Heureux les spectateurs romains qui le verront danser avec Myriam Ould-Braham ! »

Paru sur le forum italien de danse Balletto.net en mai 2005, auteur : « Susy »
Myriam Ould-Braham & Emmanuel Thibault
La Belle au Bois Dormant
Rome, May 2005

« Au III Acte, l’attention se focalisa entièrement sur Emmanuel Thibault et Myriam Ould-Braham en Oiseau Bleu et Florine. Les deux danseurs sont de véritables joyaux de l’art. Elegant dans ses gestes, Thibault a des bras, des sauts, qui font que chaque partie du corps semble être celui de sa créature (...) dès l’instant que les deux danseurs entrent ensemble sur la scène entourés des autres personnages du conte, et jusqu’à l’explosion du pas de deux, ils donnent une démonstration étourdissante de la vraie, la pure école française. »

Paru en mai 2005 par « Andrea », sur le forum italien de danse Balletto.net

« A l’issue du concours annuel de corps de ballet de l’Opéra, Emmanuel Thibault a enfin été consacré Premier Danseur. Nous attendions cette reconnaissance depuis plusieurs années, reconnaissance qui reflète tout simplement la réalité de la scène dans la mesure où il interprète depuis longtemps avec brio, sens de la mesure et engagement artistiques des rôles de Premier Danseur. Fin d’une polémique donc, qui a fait couler beaucoup d’encre jusqu’à ce jour, fin d’une polémique tout court puisqu’il faut bien le dire, les résultats de ce concours reflètent indéniablement ce qu’il s’est passé sur scène ce jour là. »

Jérôme Frilley, Danse, février 2005

« Le nouveau Premier Danseur est Emmanuel Thibault. Cet artiste présenta des variations dansées à la perfection, comme toujours. Il transporte le spectateur dans un univers qui n’est plus celui du concours, mais qui est de l’ordre du spectacle. »

France de Vogüé, Danse, February 2005

« Dans la classe des sujets.... vint le tour de M. Thibault, danseur dont les tentatives lors des précédents Concours ont déclenché moult controverse. La tension dans la salle était à couper au couteau, et nous étions fort nombreux à concentrer toute la force de notre volonté afin que ce soit lui. Je me suis néanmoins rappelé à l’ordre en me disant qu’en tant que journaliste je devais m’interdire de prendre parti pour qui que ce soit, et c’est ainsi que je m’efforçai d’être distante et objective : pâtit-t-il d’un défaut criant qui m’aurait échappé auparavant ? J’essayai d’en trouver un, mais en vain. Il dansa ce solo (Siegfried) d’une manière impeccable techniquement, et sans l’ombre d’un repentir (...) »

Emma Manning, Dance Europe, février 2005

Don Quichotte, Opéra Bastille, Représentation du dimanche 23 mai 2004

« Je n’ai pas le souvenir d’une matinée plus enivrante ! (...) Ce qui me fait tant jubiler (ainsi que le public en état d’euphorie !) était le début jumelé de Dorothée Gilbert et Emmanuel Thibault en Kitri et Basilio.

« (...) Quant à Emmanuel Thibault, cela fait huit ans maintenant que je vous parle de son étonnante pureté technique, de la joie si vive et si contagieuse qu’il prend dans tout ce qu’il fait (...) - sa danse rayonnante. Mais pour des raisons inexplicables il n’a pas encore été promu au-delà du rang de sujet (dans une troupe où la hiérarchie compte pour beaucoup), alors que tout chez lui parle du premier danseur.

« Au cours de cette matinée resplendissante, Gilbert and Thibault ont partagé avec nous leur propre bonheur à danser et à raconter l’histoire (...). Thibault donne à chaque phrase, à chaque pas, une finition idéale avec ce qui semble être une aisance toute angélique, et - autre cause de réjouissance ! - quelles cinquièmes impeccablement fermées, genre "premier de la classe" ! D’un coup de baguette magique ce couple a transformé leurs rôles ainsi que le ballet lui-même en un frémissement de vie - un très grand moment de bonheur. »

Clement Crisp, Financial Times, le 25 mai 2004

« Emmanuel Thibault a enfin pu démontrer, avec brio, qu’il méritait un grand rôle. Il "est" Basilio, charmant, un rien naïf, partenaire accompli, sa réserve de puissance lui permet de se jouer des difficultés techniques et lui assure une virtuosité digne des danseurs internationaux à l’image de ses doubles assemblées impeccables, et de ses tours en l’air enchaînés dans sa variation. »

Antoine d’Alarson, Dance Light, juillet 2004

« Connu depuis longtemps pour la remarquable qualité de sa danse mais peu apprécié pour des raisons très discutables dans la compagnie, Emmanuel Thibault a prouvé qu’il mérite largement un poste de premier danseur qu’on lui refuse à chaque concours. Il a dominé techniquement et théâtralement le rôle sans la moindre anicroche (…) Il ne peut certes pas incarner n’importe quel personnage. Assez fragile de silhouette, porteur moyen, il a néanmoins de multiples emplois de premier plan comme celui-ci, et dans lesquels il mériterait d’être régulièrement distribué. Il serait bien que l’Opéra le reconnaisse enfin. »

Gérard Mannoni, Altamusica, 26 mai 2004, http://www.altamusica.com/danse

« La Perle rare de l’art »

« On ne va pas revenir sur une évidence : tous les amateurs de ballet le savent, Emmanuel Thibault c’est LA technique, LE saut, LA petite batterie, LE ballon, LA propreté des finitions impeccables, et j’en passe (...) Emmanuel entre en scène et c’est la transfiguration. C’est aussi et surtout une présence puissante et complexe (...) ni homme, ni femme, ni dieu - quoique (...) Les décors deviennent paysage. Les filles deviennent aériennes. La musique devient inconcevable sans ballet. »

Bérangère Alfort, Dance Light, mai 2004

« L’idéal du danseur français »

« Je voulais qu’Emmanuel apparaisse dans mon film (Serge Peretti, le Dernier des Italiens - ndlr) parce que c’est un danseur hors du commun. Il nous vient de l’ancienne école, de l’époque de Vestris. Son style est raffiné et élégant, c’est l’idéal du danseur français. Et il sait sauter ! Son élévation est remarquable, ainsi que son extraordinaire jeu de jambes. Léger, précis, impeccable. C’est un danseur éblouissant qui n’a pas - c’est certain - le rang qu’il mérite dans cette troupe. »

Dominique Delouche,Culturkiosque, 9 juillet 2002, Interview avec Patricia Boccadoro

Giselle, à l’Opéra Garnier, le 11 février 2004

« A la représentation du mercredi, Thibault a électrisé le Pas de deux des Paysans (en dépit d’une partenaire fort crispée, Mlle. Dorothee Gilbert). L’on réalise toujours que l’on est en face d’un talent unique lorsqu’un danseur vous fait voir quelque chose que vous n’aviez jamais vu auparavant et même si - c’est mon cas ici - l’on a le sentiment de ne pas être tout à fait capable de l’expliquer. Mais essayons quand même ! En atterrissant, chaque élément de la jambe - le pied, le mollet, la cuisse - était articulé. Ce que je cherche à dire est que sa précision ne se limite pas au pied, mais qu’il prête toute son attention à l’expression de chaque fibre. Et lorsque je dis "électrisé", ce n’est un hyperbole que dans la mesure où nous n’étions pas littéralement "illuminés" - alors que les yeux et le visage illuminé de Thibault l’étaient ! »

Paul Ben Itzak, Dance Insider, 13 février 2004

Symphonie en Ut , de Georges Balanchine, Représentation du 15 octobre 2003

« La surprise (pas si surprenante que cela !) nous fut offerte un autre soir par Fanny Fiat et Emmanuel Thibault dans ce même mouvement.

« Nos deux sujets ont littéralement explosé sur cette piegrave ;ce qui collait si bien à leurs personnalités : brio, vélocité, folle insouciance. Elle fut dansée et interprétée avec maestria.

« Leur dynamisme et leur enthousiasme transparaissaient dans chaque pas, et furent largement communicatifs. »

In Danse, Novembre 2003 par Aurelia Hardy

Q - Dans votre livre (Corps Glorieux, septembre 2003) vous évoquez le cas d’Emmanuel Thibault, sujet à l’Opéra de Paris. Pourquoi ?

« Je trouve très injuste que, sous le prétexte de sa taille, on le tienne à l’écart des grands rôles. Quand on a un danseur de cette qualité-là, il ne faut pas s’occuper des partenaires, il faut monter des ballets pour lui. Il pâtit d’une mode qui favorise les danseurs et danseuses de grande taille, notamment avec l’influence de Balanchine. »

Dominique Delouche, dans Danser, Novembre 2003, entrevue de Jacky Pailley

Concours interne de promotion de l’Opéra de Paris du 30 décembre 2002

« Chez les Sujets, deux garçons ont dominé une classe comprenant de superbes artistes : Emmanuel Thibault, tout aussi éblouissant dans la Mazurka imposée (Etudes) que dans le merveilleux solo de l’Automne dans The Four Seasons de Jérôme Robbins. On ne peut mieux danser, avec autant d’aisance et d’esprit. Mais on le sait, Emmanuel Thibault, adoré du public, n’est pas bien vu pour des raisons internes à l’Opéra qui refuse depuis plusieurs années de le nommer Premier Danseur malgré l’excellence de ses prestations. On ne peut pourtant arguer qu’il n’est qu’une "bête à concours", après ses magistrales leçons de style dans Paquita de Pierre Lacotte, et sa disponibilité pour remplacer un artiste défaillant dès qu’on a besoin de lui. »

René Sirvin, 6 janvier 2003 Imagidanse

Concours interne de promotion de l’Opéra de Paris 2001

« Le brillantissime soliste (qui a aussi manifesté des progrès en partenariat) qu’est Emmanuel Thibault n’a toujours pas été promu premier danseur. Sans doute a-t-il une fois de plus payé les frais d’un physique particulier qui se prête plus à l’exigence extrême du répertoire académique qu’aux défilés de mode (d’ailleurs en voila une nouveauté - le défilé de Yoshiki Hishinuma en avril à l’Opéra) auxquels pourraient prétendre plus aisément Karl Paquette et Jérémie Bélingard, tous deux jeunes promus. »

Bérengère Alfort, dans Les Saisons de la danse, juillet 2001

« Quant à Emmanuel Thibault, qui a survolé la classe des sujets homme, il s’est vu floué une fois encore, lésé d’une première place qui, dans l’esprit de la majorité des observateurs, ne devait pas lui échapper.... A propos d’Emmanuel Thibault, on invoque le motif qu’il ne serait pas un partenaire assez sûr. En avançant cet argument, la direction du Ballet de l’Opéra prend ses responsabilités, mais il n’empêche qu’un sentiment d’injustice plane sur le concours 2001. Quel avenir peut envisager ce jeune et talentueux danseur ? Ne doit-il pas le réaliser désormais en dehors de l’Opéra ? »

Jean-Claude Diénis, Danser, mars 2001

Paquita, chor. P. LaCotte, 2001

« Le Pas de Trois, replacé au premier acte, permit au sujet Emmanuel Thibault de se tailler un mémorable triomphe pour son aisance, son élévation et la perfection de son style. Nijinsky, qui interpréta le rôle en 1907 comme nous le montre le précieux programme réalisé sous les soins attentifs de Josseline Le Bourhis- ne pouvait faire mieux. »

René Sirvin, 28 janvier 2001 Imagidanse

Concours interne de promotion de l’Opéra de Paris du 21 février 2001

« Le Palmarès a été promulgué peu après l’issue du concours (...) Et l’absence d’un nom a stupéfié le public et la presse : celui du Sujet Emmanuel Thibault, qui avait été le plus brillant de sa classe (...) alors qu’il y avait deux places à pourvoir. Déjà l’année dernière le jury et la direction avaient préféré ne nommer personne plutôt qu’ Emmanuel Thibault, le meilleur. On ne peut mieux signifier à un artiste qu’on ne l’aime pas et qu’il est inutile qu’il se représente à un concours alors qu’il vient de remporter un formidable succès personnel dans la création de Pierre Lacotte Paquita où il donnait une magistrale démonstration du grand style de l’école française de danse (...)

« Hélas ce concours qui aurait du être une explosion de joie à la nomination d’Eléonora Abbagnato, un jour de fête et de gloire, est totalement gâché par l’injustice sciemment commise à l’égard d’Emmanuel Thibault. »

René Sirvin, 22 Février 2001 Imagidanse

« Cette année, deux postes de Premier Danseur étaient disponibles, et la performance sublime de Thibault en février laissait penser que l’une de ces places devait être pour lui. Dans la variation imposée, une fois encore La Bayadère, il s’est envolé dans les airs dans une démonstration étonnante de ce qu’est la danse. Cette fois-ci il n’avait rien à perdre, car selon la rumeur qui court depuis plusieurs mois déjà, il n’est pas question de le promouvoir quand bien même il danserait comme Nureyev, Vasiliev et Baryshnikov réunis. Et il ne fut pas promu. Star d’un jour, mais point vainqueur.

« (...) Que se passe-t-il à l’Opéra de Paris, ou seule la danse devrait être honorée ? Il fut un temps où le concours donnait sa chance à tout le monde. Maintenant, ce serait plutôt un concours de beauté, où seuls les princes stéréotypés sont honorés. Ou bien les danseurs doivent-ils ramper aux pieds de quelques fonctionnaires ?

« Cette manière de bloquer systématiquement et délibérément un artiste tel que Thibault, non seulement remet en cause le principe même d’un concours, mais porte aussi un coup aux valeurs qui ont fait le succès de la Compagnie.

« Après ce résultat honteux, j’ai demandé a Nicolas Le Riche, membre du jury, d’expliquer ce qui se passe. "Le vote est secret," m’a-t-il dit, "et je n’ai pas le droit de répondre. Tout ce je peux vous dire, c’est que c’est très difficile de faire partie d’une jury et qu’il faut faire un choix. C’est comme s’il fallait choisir le meilleur compositeur entre Beethoven, Tchaikovski, Brahms, et Mozart, et Emmanuel Thibault était, par exemple, Mozart".

« Il aurait été plus proche de la vérité s’il avait répondu qu’on a vu Mozart et une poignée de Salieris. »

P. Boccadoro, Culturkiosque, 7 mars 2001

Critique - Le Spectre de la Rose

« Magnifique interprétation du Spectre de la Rose par Elisabeth Maurin et Emmanuel Thibault. Le spectre : un réel enchantement. Les yeux clos, somnambule délicate et touchante, Elisabeth Maurin est la poésie même. Chaque geste d’où est banni tout maniérisme est juste, précis et cependant voilé de grâce. Emmanuel Thibault fait oublier qu’il est un danseur de chair. Souple, aérien, il exécute avec subtilité et sans effort (apparent !) toutes les prouesses techniques du rôle. On ne l’entend jamais retomber après un saut ou l’un de ces doubles tours en l’air à la limite du déséquilibre. Bras légers, sourire charmeur, il fait rimer silence et séduction, jouant avec suavité la carte du Tendre, ce qui correspond tout à fait au poème de Gautier. Parfaitement remonté, ce court ballet retrouve un aura de chef d’oeuvre. C’est Pierre Lacotte qui a si merveilleusement dirigé les répétitions. »

Sylvie Chaban, in Danse Conservatoire, Fé ;vrier 1998

Voir aussi les documents suivants en langue anglaise :

"(....) Thibault in the taxing male role [Pas de trois - Paquita] which demands a perfection of technique beyond the reach of most, was simply stupendous. Nijinsky himself who danced the role in 1907 could have wished for no better substitute. Thibault, light, quick, neat, aerial, with giant leaps in immaculate style where he hung in the air, is now one of the finest dancers of his generation in the world. Buoyant and joyous, he revelled in every minute of it (...) Legend has it that the wonderful pas de trois, known as the "pas de trois in gold", brings luck to its interpreters. It’s certainly time that Emmanuel Thibault, repeatedly chosen by the classical choreographers, is brought more frequently to the forefront of the scene."

P. Boccadoro on "Pierre Lacotte and Paquita", in Culturkiosque, February 20th 2003

"Critics’ choice" for Best Dancer 2002/2003 "in virtually everything he dances - his promotion to premier danseur is long overdue"

E. Manning, Dance Europe, October 2003

"Emmanuel Thibault’s riveting entrances and daunting exits into the wings of the Third Movement of Symphony in C, thus, were the most exciting moments of the Paris Opera Ballet Balanchine Triple Bill on Wednesday the 15th. Simply because the man soars as if suspended by an invisible string or lifted by silent gusts of a benevolent wind, and because he carries himself beautifully up there. Back on the ground he knows how to modulate accents without making them look strained, he gives full shape to his pirouettes, while his port de bras draw wonderfully clean arcs and lines around his centre.

"In a company of outstanding artists, Thibault is one of a handful of Princes of Dance - Manuel Legris, Laurent Hilaire, José Martinez and Jean-Guillaume Bart being the others - and the only one with such a superlative gift and outstanding facility for classical ballet dancing. He is also the only one who is not an étoile and, sadly and unfairly, never will be. (Thibault must be close to 30 and is still a Coryphée). Worse still, he only gets cast in soloist roles very infrequently and was given just this one performance of Symphony in C."

Alexander Meinertz, in DanceView (Washington, October 20th 2003)

"It is difficult for a consensus of opinion to exist about anything in ballet as dance fans tend to have extremely subjective views, but a consensus certainly seems to exist where Thibault is concerned, not just amongst the French fans but also among the UK contingent of POB supporters.

" Emmanuel Thibault’s standard of excellence is such that the first sight of him hits you like an express train - he is that good ! Being London based I have to rely on others to assure me that he always dances outstandingly and I can confirm that there is absolute fury in Paris that he is treated so shabbily by the powers that be.

"I too have heard that he is a poor partner, well, Nureyev himself sometimes disappointed in the lifting department and in my thirty odd years of watching the POB I’ve seen lesser talents with the title of étoile. Certainly some sort of explanation as to his continuing exclusion from that rank needs to be made."

Posté sur Ballet.co le 5 février 2003 by M. Barnstable

(Mlle. Barnstable a vu la majorité des productions à Covent Garden depuis 1963.)

Dans le film de Dominique Delouche sur Maître Serge Peretti (Le dernier des italiens), M. Thibault danse Le Tambourin, et, dans le DVD qui paraîtra avant Noël 2003, de Paquita (Pierre Lacotte), il danse le rôle pris par Nijinskii dans le Pas de Trois du Premier Acte.

Voir aussi : John Percival, The Independent, 9 février 2001 (Paquita)

Clement Crisp, Financial Times, 31 janvier 2001 (Paquita )

Clement Crisp, Financial Times, décembre 2001, Review of the year 2001 (disponible sur Internet aux abonnés de ces journaux).