Dance for All
Cape Town, Afrique du Sud
16 mars 2014
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Les élèves de Dance for All, Cape Town.
Cliché : What’s on in Cape Town.
« J’y ai appris non seulement à danser, mais aussi à vivre, et à pardonner. »
Noluyanda Mqulwana
Dance for All, l’équivalent d’une Association 1901 d’intérêt général (non-profit Section 21 Company), a été fondée en 1991 par Philip Boyd, ancien danseur étoile de Cape Town City Ballet (anciennement Cape Performing Arts Board Ballet) et qui est toujours son directeur. Environ 1000 enfants de milieux historiquement très défavorisés sont actuellement intégrés aux programmes qui se déroulent à Gugulethu, Nyanga, Langa, Khayelitsha, dans les studios DFA à Athlone et jusque dans les communautés rurales excentrées de Barrydale et Montagu. Dès trois ans et jusqu’à la fin de l’adolescence, les enfants apprennent la danse classique, contemporaine et africaine auprès de professeurs spécialisés.
Depuis la fondation de DFA il y a déjà plus de vingt ans, entre 15 000 et 20 000 enfants ont pu rejoindre le programme, recevoir une vraie formation en danse, gagner en respect de soi et en discipline. Si DFA est bien enracinée dans les Bantoustans, ses programmes ont donné des danseurs connus au-delà des frontières de l’Afrique du Sud, tels Xola Putye, étoile de Cape Town City Ballet, la chorégraphe Noluyanda Mqulwana ou Zandile Constable. L’archevêque anglican Desmond Tutu est Conseiller honoraire à vie de DFA.
Selon Philip Boyd :
« Des conditions de vie brutales où tout manquait étaient la norme pour la plupart des enfants… Je voulais leur permettre de s’en échapper en créant de la beauté – ce domaine où ils développeraient leur sensibilité et de l’empathie, car c’est cela qui bâtit une force intérieure. Avant tout je voulais que ceux qui n’ont pas eu toutes les chances dont j’ai bénéficié enfant puissent avoir accès à ce monde magique. »
Dans les mots de Noluyanda Mqulwana : « Si vous êtes discipliné, rien ne pourra vous résister ! Mais il faut aussi l’amour car sinon, la passion, l’engagement vous feront toujours défaut. Phyllis Spira [feu l’épouse de Philip Boyd, ex-soliste du Ballet Royal anglais] m’a appris non seulement à danser, mais aussi à vivre, et à pardonner. »