Auguste Vestris


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L’Hôtel de Berlize
14 novembre 2009

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Les trois immeubles en U du Centre de danse du Marais fondé par Micheline Charapanovsky-Carrance forment l’un des plus beaux studios de danse privés qui soit, et l’un des rares en Europe occidentale à être situé dans un immeuble classé à l’Inventaire des monuments historiques.

Le corps de logis principal ainsi que l’aile sud (à gauche en entrant) furent construits au début du XVIe siècle par Guichard Faure, Sieur du Champ-de-Mars, financier. En 1636, l’hôtel passe à son fils Nicolas, Sieur de Berlize, qui l’agrandit et achète une grande parcelle sur la rue du Temple. A sa mort, l’Hôtel de Berlize est vendue à Claude Robert, procureur au Châtelet, et reste dans la famille jusqu’à la Révolution ; l’Hôtel est alors vendu et morcelé. En 1835, un commerçant nommé Blézieux reconstitue l’ensemble.

L’hôtel n’est pas établi sur la rue du Temple même (très ancienne rue dite Pierre Aulart) mais en cœur de parcelle. On pénètre par une allée pavée, que bordent deux petites maisons locatives. Celle de droite a conservé un bel escalier en bois à balustres tournés. Le corps de logis, au fond, ainsi que l’aile gauche, datant du début XVIIe, offrent un décor avec des chaînages de pierre aux fenêtres et de grands combles d’ardoises qui couronnent le tout. L’aile d’entrée dans le même style date des travaux de Nicolas Faure réalisés vers 1640. En revanche, l’aile droite, éclairée de hautes fenêtres sans décor, accuse un style plus tardif. Très abîmée au XIXe siècle, cette aile renferme cependant un petit escalier Louis XIV en fer forgé. En face subsiste le grand escalier, sans doute refait au début du XVIIIe, occupant deux arcades sur sa largeur.

L’étage noble du corps de logis est formé de deux grandes salles qui ont conservé leurs beaux plafonds Louis XIII, redécouverts en 1971. La grande salle, aujourd’hui Studio Beethoven, où ont lieu les Nuits Blanches, est un salon aux poutres solives et entre-poutres peintes, dont certaines ornées d’un M entrecroisé, monogramme du sieur de Montmagny, qui a dû faire apposer ce décor entre 1630 et 1640.

Le plus petit salon a des poutres au décor végétal : iris, rose ancienne, pavot et lilium y fleurissent. Les couleurs sont encore vives, car elles ont été recouvertes par un faux-plafond ; des traces d’une décoration Empire subsistent.

L’ancienne remise, construite sur le jardin avec une charpente en parapluie, abrite le Café de la Gare et garde encore la porte charretière avec ses protections en fer, au 6 rue Pierre au Lard.

Remerciements à Alexandre Gady pour des informations extraites de son ouvrage, Le Marais. Guide historique et architectural. Ed. Carré, 1994

Hôtel de Berlize
Dessin original de Francesco Maria Messina
novembre 2009